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A l'Abrigo de Belo horizonte. Chapitre I. Danse inspirée des enfants.

Publié le par Lili

Des enfants inspirés, de beaux messages dansés ...

 

Durant notre séjour à Belo Horizonte, alors que j'aidais sur le chantier de Pascal de Operaçao Brasil, je cherchais un orphelinat ou une école dans laquelle je pourrais proposer des activités artistiques avec les enfants.

J'ai eu la chance de rencontrer Isabelle, qui à ce moment là aidait à l'administration pour l'association Opéraçao Brasil. Elle me donna les bons contacts, jusqu'à un abri pour enfants ayant des problèmes de familles. C'est ainsi que j'obtenais l'autorisation d'entrer dans l'un des abris très fermés, pendant huit matinées, au milieu des vacances scolaires des enfants. Je fus animatrice bénévole avec 11 ou 13 enfants suivant les jours, chacun ayant des problèmes familiaux différents.

J'ai fait un petit film, mais voilà, vous serez étonnés de constater que les images sont floues ou avec des effets, il en est ainsi, car les responsables m'ont fait signer une décharge et m'ont fait ainsi promettre de ne pas montrer les visages. J'ai donc eu l'idée de faire une création un peu artistique tout en respectant ma promesse.

Cela vise toujours à protéger les enfants. Ainsi, l'adresse de l'abri doit rester confidentielle, particulièrement auprès de certains parents devenus dangereux pour leurs propres enfants.

Malheureusement je n'aurais, je pense, jamais plus de nouvelles d'eux. Mais ce fût l'une des plus belles expériences avec les enfants, durant ce voyage, car nous avons aussi partagé de la danse et le montage d'une petite pièce de théâtre ensemble.

Au premier abord avec les enfants, on s'imagine difficilement le drame qu'ils vivent au quotidien, mais parfois certaines réactions surprenantes (colère, violence, blocage), que je découvre en apprenant à les connaître, me rappellent qu'ils ont la vie dure.

Voilà, pour le chapitre 2 de l'article, j'attends de recevoir les films de la petite pièce de théâtre que l'on a montée avec les enfants. Je n'ai pas pu la filmer correctement, car je devais me concentrer sur le bon déroulement de celle-ci.

Mais en attendant, j'espère que vous allez apprécier ce court instant, où les enfants nous offrent un grand cadeau, par leur danse enchanteresque comme une histoire qu'ils racontent.

Un abrigo, des enfants, des danses, de la joie, de la peine, de la colère,

et un envol au dessus de tout cela.

Un abrigo, des enfants, des danses, de la joie, de la peine, de la colère, et un envol au dessus de tout cela.

Les enfants vivent dans le foyer (Abrigo), séparés de leur famille, pour les protéger de celle ci.

Dans "l'abrigo", les enfants sont très protégés, presque cloîtrés, "c'est presque comme une prison" me disait une éducatrice, mais c'est afin de les protéger des agressions extérieurs où même leur vie et leur pudeur est en danger. Parfois recherchés et en danger de mort à cause de règlements de compte entre ados ou de maniaques pervers, nombreux au Brésil.

Certains parents, dans les cas les plus légers ont l'autorisation de voir leurs enfants occasionnellement en dehors de l'abri.

C'était un abri pour filles, mais les garçons, (trois fois plus nombreux que ces dernières) de l'abri se situant à côté venaient aussi pour les activités. Certains enfants quittaient "l'abrigo" et de nouveaux enfants arrivaient. Ce n'était donc pas facile pour monter une pièce de théâtre!!

Normalement ils ne restent que deux ans, le temps que la situation familiale s'améliore, mais bien souvent ils restent jusqu'à l'âge de 16 ans, qui est l'âge maximum. Ce n'est pas un orphelinat, mais parfois il y a des enfants qui n'ont plus de parents ou seulement un ne pouvant pas s'occuper d'eux.

Ce n'est pas évident d'en apprendre plus sur les enfants, le personnel ne parlant  et que peu à leurs sujets et seulement en portugais.

Je faisais l'animation, et peignais une fresque murale, je n'avais donc pas beaucoup de temps pour communiquer avec le personnel dont certains ne mettent pas beaucoup de cœur dans leur travail, hormis quelques belles exceptions, ils ne font que leur travail. Plutôt que de m'aider avec le portugais ils avaient tendance à profiter de mon animation pour se reposer et même à discuter entre eux. Autant dire que ce n'était pas une simple tâche.

C'est grâce au responsable de l'ensemble des "abrigo" de BH, plutôt ouvert d'esprit, et le seul parlant anglais, que j'ai pu avoir accès à cet "abrigo". J'ai eu la chance de le rencontrer le jour de ma première visite, ce fut notre seule rencontre et un heureux hasard.

Un jour l'un des plus grands enfants, 12 ans, a fugué, mais les éducateurs n'avaient pas l'air trop inquiets. Peut être qu'avant de venir à l'abrigo, il vivait déjà dans la rue, et qu'il y est simplement retourné. C'était assez secret, je n'en sait pas beaucoup, mais les enfants étaient très perturbés par cette disparition.

Les deux plus grands semblaient avoir 14, voir 16 ans alors qu'ils n'en avaient que 12 ans. Les plus petits avaient 6 ans.

Ce n'est pas évident d'être bénévole dans ces abris, comme cela par soi même et sans qualification particulière, en plus je ne parlais que quelques mots en portugais, alors j'improvisais avec mes quelques connaissances en italien, à grand renfort de gestes et de mimes.

L'ambiance est assez austère et pourtant il semblerait que l'état a fait de sérieux efforts au sujet de ces "abrigo" et des lois concernant la protection des enfants. Ces abris sont bien réputés auprès de la société brésilienne. Les enfants sont entourés de psychologues et d'éducateurs tout le temps sur place.

Voici le livre des lois à propos des enfants.

 

Voici le livre des lois à propos des enfants.
Voici le livre des lois à propos des enfants.

Voici le livre des lois à propos des enfants.

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