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La récolte du riz

Publié le par David

La récolte du riz à commencé depuis quelques jours, elle se déroule de mi-mars à mi-mai.

La saison des pluies se termine vers la mi-avril, et pour les dernières parcelles récoltées, le riz finit de murir un peu plus au sec, même si les rizières restent humides encore longtemps.

La culture du riz est très bien organisée à Madagascar, les rizières tout en étages, sont magnifiques et parcourues par un complexe réseau de canaux d'irrigation, qui permet au riz d'avoir toujours les pieds dans l'eau. On peut y voir quelques beaux serpents tout noirs et heureusement inoffensifs.

à la récolte le riz est d'abord coupé raz par les femmes et attaché en petits épis.

La récolte du riz
La récolte du riz

Les hommes vont alors réunir ces épis en sorte de gros amoncellements, les empilant en les croisant légèrement, le tout bien ficelé par une corde. (Parfois les femmes portent aussi le riz)

Ils le transportent sur la tête, jusqu'au lieu de battage, ou les batteurs prennent le relais. Ils battent le riz sur des grosses pierres pour bien faire sortir les grains, qu'ils étalent et laisseront sécher quelques jours au soleil.

La récolte du riz
La récolte du rizLa récolte du riz
La récolte du riz
La récolte du riz

La récolte commencée, on entend fréquemment dès 6 heures du matin, le bruit des pilons qui cassent les cosses des grains de riz.

J'ai pu aider au transport du riz et au battage. La charge sur la tête est assez lourde, de 15 à 40 kilos pour les plus grosses piles. Après quelques aller-retour, j'avais les muscles du coup un peu raide, il faut prendre l'habitude.

C'est pas toujours simple de garder l'équilibre, (surtout quand on veut faire le kakou et prendre des grosses piles). On chemine entre les rizières, parfois sur plus d'un kilomètre, sur des petites bandes de terre surélevées, très fine (10 à 15 cm, par endroit), sans parler des endroits glissants et des sauts pour passer d'une bande à l'autre. J'ai manqué tombé une bonne dizaine de fois, mais j'ai toujours réussi à rester debout le tas bien planté sur la tête, lol. C'est un vrai travail de funambule, avec plus de 30 kilos sur la tête. Bref c'est assez sportif...

Nous avons ensuite partager un bon repas malgache, composé de riz, de petits haricots et de bœuf, tous ensemble chez le propriétaire des petites parcelles du jour. J'ai eu le droit à de moult et chaleureux remerciement pour mon aide bénévole, (les autres gars étaient payés par le propriétaire) et à de grands sourires bienveillants.

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M
Voilà qui aide à prendre conscience de la valeur de cet aliment...
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